Je cherche le fil de mon nombril (Nizar Qabbani)
On naît au creux d’une langue, dans l’écho d’un silence, au parfum d’un foyer. La famille s’impose, tour à tour, comme refuge ou dette, fiction tissée ou frontière invisible. On y apprend les rôles, les fidélités, et parfois, dans un souffle, l’art délicat de s’en affranchir. Mais que signifie « faire famille » quand l’élan est celui du choix, et non de l’héritage ?
Avec :
- Alison Dechamps, comédienne
- Adama Diop, comédien
- Nabil Wakim, journaliste
Trouver refuge
Qu’est-ce qu’un refuge ? Étymologiquement, c’est là où l’on ne fuit plus. Quelles formes peut prendre ce refuge ? Est-ce un lieu, un lien, une langue, un droit ? Quelles en seraient les conditions d’accueil et les règles de l’hospitalité ?
Avec Inès Barahona et Miguel Fragata metteuse et metteur en scène de Terminal, Delphine Horvilleur autrice et femme rabbin (par téléphone)
Plier l'orage.
Depuis l’épidémie de Covid, on entend parler d’une recrudescence des problèmes mentaux chez les jeunes. Dans le même temps, les carences de notre système de santé en termes de prise en charge psychiatrique sont pointées du doigt. Comment s’organiser pour prendre le relais quand les institutions sont défaillantes ? Prendre un plus grand soin de nos liens serait-il un début ?
Avec Hadrien Bels auteur, Marie Ndiaye autrice
et Raul Cantizane (musicien) (
Petit précis de réconciliation
La justice, censée assurer l’égalité des droits, protéger contre les violences et punir les coupables, fixe, tant bien que mal, les règles d’une société en constante mutation. De la justice punitive à la justice restaurative, il s’agira pour nous d’interroger les carences et les alternatives qui existent en matière de réparation des préjudices.
Avec Benoît Belvalette directeur territorial de la Protection Judiciaire de la Jeunesse Alpes Vaucluse, Martine Capou éducatrice spécialisée en Justice Restaurative, Lorraine de Sagazan metteuse en scène de Léviathan et Le courage (musiciens)
Qui d’autre que nous vivait dans cette maison
Comment réinventer nos héritages ? Ce qui nous échoit sans que nous
l’ayons choisi ou mérité, ni rien fait pour l’obtenir, comment le faire sien,
le transformer en ressource, en force personnelle ?
Avec Ferdinand Barbet metteur en scène de L’art de ne pas
perdre, Ariane Mnouchkine metteuse en scène (par téléphone),
Tiago Rodrigues metteur en scène d’Hécube, pas Hécube,
Clément Viktorovitch politologue, auteur et chroniqueur, SACRe et
l’École Supérieure d’Art d’Avignon
et Hélder Gonçalves, Manuela Azevedo (musiciens)
Et l’amour dans tout ça
L’amour nous apparaît bien plus facile à ressentir qu’à définir. Et si on repensait l’amour non plus seulement comme un sentiment mais comme un mode d’action ? L’amour comme pratique politique, ça donnerait quoi ?
Avec Mohamed El Kathib metteur en scène de La vie secrète des vieux, Elsa Lepoivre et Séphora Pondi comédiennes d’Hécube, pas Hécube, Eva Rami autrice, comédienne et metteuse en scène de Va Aimer, Victoire Tuaillon journaliste (par téléphone)
et Gipsy Mariano et Los Cortes (musiciens)
A remuer les pierres
Pourquoi faire le choix de la création pour raconter le réel ? L’écriture, la musique ou la scène seraient-elles des messagers plus fidèles de l’expérience intime que l’expression directe et le témoignage ? Ces pratiques permettraient-elles de nous émanciper, de faire émerger des récits enfouis et de mieux partager tout ce qui nous hante ?
Avec Laure Adler journaliste, André Markowicz (par téléphone),
Gwenaël Morin metteur en scène de Quichotte et Arthur B. Gillette (musicien)
Affres, détonations, silences
Peut-on vraiment se mettre à la place de l’autre ? N’y a-t-il d’empathie possible qu’avec des semblables, chez qui on reconnaît des aspects de son propre vécu ou qu’on identifie comme membres de sa communauté ? Il sera question lors de cette émission d’interroger nos empathies sélectives.
Avec Florence Aubenas journaliste (par téléphone), Caroline Guiela Nguyen metteuse en scène de LACRIMA,
Lotfis Nia traducteur et interprète dans le domaine de la santé
et Mymytchell (musicienne)
Tourner sa langue 7 fois dans sa boucher et cracher
À quoi exactement fait-on référence lorsqu’on parle de liberté d’expression ? La loi en est-elle le seul garde-fou ? L’étendue de son champ est-elle affaire de contexte, d’époque, de génération ? Se sent- on vraiment en capacité de s’exprimer librement lorsque les discours semblent de plus en plus polarisés ?
Avec Baro d’evel pour Qui som?, Olivier Neveux auteur et professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre, Stéphane Troussel président du Département de Seine-Saint-Denis et Laurent Boudin (musicien)
Et nous nous avisâmes de naître
au bon moment #1
Enregistré le mercredi 10 juillet
Internet ne nous aura pas rendus plus libres et les réseaux sociaux
n’auront pas fait de nous des êtres plus aimables. En orientant et
contrôlant nos interactions, notre accès à l’information et aux savoirs,
les algorithmes y règnent en maître, forgent nos opinions, déterminent
nos amours, entérinent nos identités. Ils nous surveillent, nous
façonnent et – à nos corps pourtant défendants – neutralisent nos
singularités et nos audaces. Alors, on casse Internet ou pas ?
Avec Baptiste Amann metteur en scène de Lieux Communs,
Fabrice Murgia et Vladimir Steyaert metteurs en scène d’Aaron,
Katia Roux chargée de plaidoyer Libertés chez Amnesty International
et Kafé Gáta (musiciens)
Devenir ce que l’on est, ou ce que l’on désire être. Se souvenir de ce qui a changé nos vies. Quels instants. Quelles personnes. Quelles rencontres. Quelles histoires.
Avec Rébecca Chaillon metteuse en scène de Carte noire nommée désir, Lola Lafon autrice, Laure Adler journaliste
Un point de lumière - Un monde en guerre
Voir – ou ne pas voir – les guerres qui, partout, ont lieu. Aider – ou ne pas aider – celui qui a fui son pays.
Se battre – ou ne pas se battre – pour négocier pied à pied la trêve et l’accalmie.
Avec Justine Lacroix professeure de sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles,
Eugénia Rudenko journaliste, (en cours)
Demain s’ouvre au pied de biche. Inventer demain
Forger des outils, se rassembler et inventer l’avenir en forçant des serrures. Foncer tête baissée pour réparer ce qui a été détruit. Chercher où personne ne cherche, parler à qui personne ne parle, espérer ce que personne n'espère.
Avec Simon Gauchet et Rémi Fortin, metteurs en scène du Beau monde, Maeva Largier de l’association Rosrmerta, (en cours)
De quoi sommes-nous constitués ? De quelles identités sommes-nous les fruits ? De quelles histoires sommes-nous le dénouement? De quels rêves sommes-nous la vérité et de quelles langues sommes-nous les mots ?
Avec Clara Hédouin metteuse en scène de Que ma joie demeure, Perle Palombe danseuse et comédienne de The Romeo, Rebecca Meyer musicienne, Nisrin Al Yahya directrice du réseau des services spécialisés des main-d’œuvre (par téléphone depuis le Québec), Laurène Marx autrice et comédienne de Pour un temps sois peu
Cinq dans tes yeux, Le collectif
Conjurer le mauvais sort, les fantômes et la peur. Faire groupe, faire front, faire troupe et faire collectif.
Pas d'âge pour danser: Transmettre, mais transmettre quoi?
Le cœur est un muscle fragile – La vulnérabilité




